Aimer son prochain, c’est avant tout s’abstenir de lui faire du mal : « ne fais pas autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »
La seule condition étant d’absoudre le sentiment d’indifférence et de prendre conscience que l’autre n’est justement pas n’importe qui.
Aimer l’autre c’est vouloir son bien malgré lui, c’est lui donner ce qu’il ne demande pas, c’est l’amener au-delà de ses limites, c’est d’être là quand il se sent seul.


1) L’indifférence est un drame de société.


L’écoute est un comportement essentiel vis à vis de l’autre, c’est l’attention, c’est la valeur qu’on lui porte. C’est ce qui mène à la compréhension.
Ecouter l’autre, c’est avant tout lui donner du temps, cadeau inestimable de nos jours. Ecouter, c’est aimer, c’est d’une rencontre que nous sommes nés.
Quelque soit le chemin que nous prenons, nous ne sortirons jamais de ce cercle de fer : « aime ton prochain comme toi-même. C’est à dire qu’il faut aimer avec un complet désintéressement.
L’amour du prochain consiste pour être complet, à aimer tout le monde, les siens comme les étrangers sans distinction. D’ailleurs, nous ne savons pas si cette famille que nous croyons étrangère, n’est pas la nôtre.
Nous ne sommes pas sur la Terre pour être heureux, si nous avons du bonheur, c’est pour en faire profiter les autres.
On doit éprouver de la joie lorsqu’on aide les autres à porter un fardeau.
Il faut fréquenter les êtres les plus repoussants et ne mépriser personne.
C’est l’orgueil qui produit l’antipathie.
On se sert souvent de ce proverbe : « dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es ». Ce proverbe n’est pas très juste car ne devient mauvais que celui qui a dans son cœur le germe du mal.
Il vaut mieux tendre la main à la personne qui est tombée dans un bourbier et l’aider à se sortir de là que de lui donner un coup de pied pour l’enfoncer encore plus.


2) Faire le bien


Le bien doit être fait dans l’ombre.
A la violence nous devons répondre par la douceur. Si votre voisin est violent et vous fait du mal, faites lui voir que vous ne lui en voulez pas, que vous lui pardonnez et par là vous le désarmerez.
Faites toujours le bien pour le mal, n’en voulez pas à ceux qui vous en font car ils sont bien malheureux, ils ne savent pas ce qu’ils font et nous ne savons pas ce que nous été.
Pour aimer son prochain comme soi-même, il faut d’abord ne pas médire, quelque soit le tort ou le mal qu’on ait pu nous faire, ensuite, il faut oublier l’offense, jeter un voile sur le passé. L’oubli est une sorte de pardon


3) Le pardon


Pardonner à celui qui nous nuit, c’est semer en lui le germe qui, un jour, produira le remords et le retour au bien.
Dans la vie, on progresse sans cesse et au fur et à mesure de ses progrès, on s’élève toujours plus haut.
Si vous avez offensé autrui, vous devez toujours implorer votre pardon. C’est le seul chemin à prendre même si cela reste difficile à mettre en œuvre. Donner de l’amour à un ennemi identifié qui nous a fait beaucoup de mal reste très difficile à effectuer.
L’amour envers son prochain ne peut être validé que par les actes et le comportement, discourir n’amène rien.
De plus, il faut éviter de juger son prochain.


4) L’acceptation de l’autre


le fait de parler, c’est établir un chemin vers l’ amour.
L’écouter, le prendre pour ce qu’il est sans jugement, sans tabou, lui montrer que la main tendue existe quelque soit nos différences.
Le dialogue peut offrir à chacun des partenaires l’occasion d’enrichir sa propre foi au moyen de la sagesse de l’autre.
Le vrai dialogue est bâti sur l’acceptation des différences, des convictions différentes sur le respect, l’amour du prochain est à ce prix.
La générosité ou l’altruisme ne sont pas suffisants pour pouvoir dire que l’aime son prochain, en fait c’est une façon d’être, une façon de vivre, une démarche construite en soi sans calcul ou arrière-pensée .


5) Conclusion


Il faut être en situation de l’amour du prochain en permanence, à chaque instant même si cela peut apparaître comme une utopie.
Cela exige une remise en cause permanente.
Dans nos sociétés modernes, les sujets de division sont nombreux : pauvreté, religion..etc. L’amour existe t’il vraiment, avons nous conscience de qui peut changer en nous ?
Vivre en harmonie avec tous les êtres devrait être notre but suprême, que le monde serait beau même si cela semble encore très lointain.


Jean-Pierre, le 8 décembre 2006