C’est une science et une philosophie.
Le spiritisme peut-être considéré comme une science parce que en constante évolution.
Il propose l’observation et l’interprétation comme moyen d’investigation, mais la morale qui s’y impose,
la différencie des sciences modernes matérialistes.
C’est une philosophie qui ne date pas de nos jours. On la retrouve par fragments dans la plupart des
philosophies de l’Inde, de l’Egypte ancienne, de la Grèce antique, dans toutes les religions, même
dans celles de peuples considérés comme primitifs (Druides) et surtout on la retrouve toute entière
dans la doctrine du Christ.
Cependant le spiritisme n’est pas une religion, il n’a ni prêtres, ni rites, ni dogmes.
Il prouve que la mort n’est qu’un changement d’état, une séparation momentanée. Il ne fait
pas de la morale. Cette doctrine touche tous ceux, sans distinction de race ou de religion, qui
souffrent sur cette planète, dans leur âme et dans leur chair.
A ceux qui subissent des douleurs physiques, la doctrine spirite fait comprendre quez la douleur
est nécessaire pour l’évolution de l’âme.
A ceux qui sont désespérés par la perte d’un être cher, elle donne la certitude que
la mort n’existe pas.
A ceux qui ploient sous les rigueurs d’un destin implacable, elle démontre la nécessité des
épreuves pénibles pour le rachat des erreurs commises dans les vies antérieures
(le spiritisme étant réincarnationiste).
A ceux qui se révoltent devant les injustices sociales, démentis flagrants à une divine
justice (si Dieu existait, il n’y aurait pas etc…), elle explique le mécanisme divin qui régit
un monde où la victime d’aujourd’hui paye œil pour œil, dent pour dent, la rançon des injustices
dont elle a été l’instrument.
A tous ceux qui souffrent, la doctrine spirite donne l’espoir, la sérénité et la paix de
l’âme. Elle sait aussi parler à la raison, lui faire admettre la valeur réelle de l’âme et
connaître le but véritable de l’existence.
La vie est une vibration immense qui emplit l’univers et dont le foyer en est Dieu.
Chaque âme, étincelle détaché du foyer divin devient à son tour un foyer de vibrations qui
varieront, augmenteront d’amplitude et d’intensité suivant le degré d’intensité de l’être.
Toute âme a donc sa vibration particulière et différente, son mouvement propre. Son rythme
est la représentation exacte de sa puissance dynamique, de sa valeur intellectuelle, de sa hauteur
morale. Les âmes qui vibrent à l’unisson se reconnaissent et s’appellent à travers l’espace, de là
les attractions, les sympathies, l’amitié, l’amour.
L’âme supérieure est une vibration en puissance de toutes les harmonies.
L’âme vient de Dieu. C’est le principe de l’intelligence et de la vie en nous,
en qui résident la pensée, la volonté et le sens moral.
L’âme est une parcelle de l’essence divine projetée dans le monde matériel.
L’âme est immortelle. Elle contient tous les germes de ses développements futurs, elle est
destinée à tout connaître, à tout acquérir. Une seule vie ne suffit pas
pour atteindre la perfection.
De pénibles et multiples existences nous préparent à une vie supérieure. Cela par
nos propres mérites et efforts. Nous devons nous dégager un peu plus tous les jours de
la gangue des passions : égoïsme, orgueil, de la paresse, du découragement.
Dès lors, étroitement liée à l’œuvre de Dieu, elle est mûre pour remplir les missions
dévolues aux âmes supérieures, à cette hiérarchie d’Esprits qui à titres divers animent
et gouvernent le cosmos, car ces âmes sont les agents de Dieu.
L’union de l’âme, du périsprit et du corps matériel constitue l’homme.
L’union de l’âme et du périsprit constitue l’être désincarné ou Esprit, Entité.
Le corps éthérique ou périsprit est étroitement lié au corps physique
et fait bloc avec lui.
Le corps éthériques est une substance vaporeuse semi-matérielle.
Beaucoup de désincarnés peuvent le condenser pour le rendre visible aux médiums voyants.
Il peut être photographié.
Le corps éthérique ou périsprit entretient la vie, répartit la vitalité solaire.
Il transmet la sensibilité (amputation : la douleur continue).
Dans certains cas de médiumnité, ce corps est expulsé sous forme d’ectoplasme.
Il répare le corps physique usé par la fatigue, il le fait pendant le sommeil, mais
il ne peut intégralement réparer les dégâts de l’usure ce qui amène la vieillesse.
Il n’a pas la même la même matérialité pour tout être, cela dépend de l’évolution de l’Esprit.
Pour descendre vers nous, le périsprit des Esprits évolués devient plus grossier.
Le corps physique est relié au périsprit et à l’âme par un lien appelé corde d’argent ou
lien vital. Le périsprit est relié à l’âme par le lien astral.
On peut dire que les esprits sont les êtres intelligents de la création.
Ils peuplent l’univers en dehors du monde matériel.
Le mot esprit, utilisé dans la doctrine spirite, est employé pour désigner les individualités
des êtres extra-corporels et non plus l’élément intelligent universel.
Les esprits sont immatériels par ce que leur essence diffère de tout ce que
nous connaissons sous le nom de matière.
Les esprits sont partout, les espaces infinis en sont peuplés à l’infini.
Il y en a sans cesse à vos côtés qui vous observent et agissent sur vous à votre insu,
car les esprits sont une des puissances de la nature et les instruments dont Dieu se sert
pour l’accomplissement de ses vues providentielles. Mais tous ne sont pas partout, il y a
des régions interdites pour les moins évolués.
Chaque esprit est une unité indivisible, mais chacun d’eux peut étendre sa pensée de divers
côtés (don d’ubiquité) sans pour cela se diviser. Par exemple, le soleil est un,
il est vu de beaucoup d’endroits en même temps.
La matière ne fait pas obstacle aux esprits, ils pénètrent tout, l’air, la terre, les eaux,
le feu. Ils franchissent l’espace à la vitesse de la pensée.
Ils ont une mission plus ou moins important à accomplir selon leur évolution.
La mort est la naissance au monde des esprits. Dans les premiers instants de la
séparation, l’âme a peine à comprendre ce qui lui arrive car ce n’est qu’au bout de quelques
temps que la pleine connaissance lui est octroyée selon le bon et le mauvais emploi qu’elle a
fait de sa dernière existence. Elle reconnaît alors ses parents, ses amis et le monde terrestre,
« Notre terre » lui apparaît comme le séjour des morts. Elle cherche alors à manifester
sa présence autour de nous, par des rêves, des bruits dont beaucoup ne comprennent pas la
signification. Lorsqu’elle voit ses parents ou amis assister à un groupe spirite, elle cherche par
tous les moyens à se communiquer, d’où des manifestations parfois incompréhensibles.
Elle est devenue Esprit. Elle conserve son individualité qu’elle avait pendant sa
vie terrestre et lorsque l’esprit s’incarne, il perd le souvenir de ses existences passées,
tout en gardant sa personnalité.
La séparation de l’âme et du corps n’est pas douloureuse. Le corps souffre souvent plus
pendant la vie qu’au moment de la mort, l’âme n’y est pour rien. Les souffrances que l’on
éprouve quelque fois au moment de la mort sont une « jouissance pour l’esprit » qui voit
arriver le terme de son exil.
Dans la mort naturelle, celle qui arrive par l’épuisement des organes à la suite de l’âge, l’homme
quitte la vie sans s’en apercevoir. C’est une lampe qui s’éteint faute d’aliment. La séparation
de l’âme et du corps ns se fait pas instantanément. L’âme se dégage graduellement. Pendant la vie,
l’esprit tient au corps par son enveloppe semi-matérielle ou périsprit. La mort est la destruction du
corps seul et non du périsprit. L’observation prouve qu’à l’instant de la mort le dégagement du périsprit
n’est pas subitement complet, il ne s’opère que graduellement et avec une lenteur très variable selon les
individus. Chez les uns, il est assez prompt et l’on peut dire que le moment de la mort est celui de la
délivrance à quelques heures près. Mais chez d’autres, ceux surtout dont la vie a été toute matérielle et
sensuelle, le dégagement est beaucoup plus long et dure parfois des mois. Il est rationnel de concevoir
en effet que plus s’est identifié avec la matière, plus il a de peine à s’en séparer. Tandis que
l’activité intellectuelle et morale, l’élévation des pensées opère un commencement de dégagement, même
pendant la vie du corps et quand arrive la mort, il est presque instantané.
Dans l’agonie, l’âme a déjà quelques fois quitté le corps, il n’y a plus que la vie organique.
L’homme n’a plus conscience de lui-même. Le corps est une machine que le cœur fait mouvoir,
il existe tant que le cœur fait circuler le sang dans les veines et n’a pas besoin de l’âme pour cela.
L’âme en quittant le corps reste quelque temps dans le trouble.
Au moment de la mort tout est d’abord confus, il faut quelques temps à l’âme pour se reconnaître,
elle est comme étourdie et dans l’état d’un homme sortant d’un profond sommeil et qui cherche à se
rendre compte de sa situation.
La lucidité des idées et la mémoire du passé lui reviennent à mesure que s’efface l’influence
de la matière dont elle vient de se dégager et que se dissipe l’espèce de brouillard qui
obscurcit ses pensées. La durée du trouble qui suit la mort est très variable, le dégagement dure
de quelques heures (êtres très évolués) à plusieurs mois, années.
Ce trouble présente des circonstances particulières selon le caractère des individus et surtout
selon le genre de mort. Dans les morts violentes par suicide ou accident etc…, l’esprit est surpris,
étonné et ne croit pas être mort, il le soutient avec opiniâtreté, pourtant il voit son corps, il sait
que ce corps est le sien et il ne comprend pas qu’il en soit séparé. Il va auprès des personnes
qu’il affectionne ; leur parle et ne conçoit pas pourquoi elles ne l’entendent pas. Cette illusion dure
jusqu’à l’entier dégagement du périsprit, alors seulement l’esprit se reconnaît et comprend qu’il ne fait
plus partie des vivants.
Le trouble qui suit la mort n’a rien de pénible pour l’homme de bien. Il est calme et en tout semblable
à celui qui accompagne un réveil paisible.
Pour celui dont la conscience n’est pas mure, il est plein d’anxiété et d’angoisses qui augmentent
à mesure qu’il se reconnaît.
La situation des esprits et leur manière de voir les choses varient à l’infini
en raison du degré de leur développement moral et intellectuel.
Les esprits d’un ordre élevé ne font généralement sur la terre que des séjours de courte durée.
Tout ce qui s’y fait est si mesquin en comparaison de l’infini. Les choses auxquelles les hommes
attachent le plus d’importance sont si puériles à leurs yeux qu’ils y trouvent peu d’attraits
à moins qu’ils n’y soient appelés en vue de concourir au progrès de l’humanité.
Les esprits d’un ordre moyen y séjournent plus fréquemment, quoiqu’ils considèrent les choses
d’un point de vue plus élevé que de leur vivant.
Les esprits crilyaires y sont en quelque sorte sédentaires et constituent la masse de la
population ambiante du monde invisible. Ils ont conservé à peu de choses près les mêmes idées,
les mêmes goûts et les mêmes penchants qu’ils avaient sous leur enveloppe corporelle. Ils se
mêlent à nos réunions, à nos affaires, à nos amusements auxquels ils prennent une part plus ou
moins active suivant leur caractère. Ne pouvant satisfaire leurs passions, ils jouissent de ceux
qui s’y abandonnent et les excitent.
Les idées des esprits se modifient à mesure que l’esprit se dématérialise. Il peut quelques fois
rester longtemps dans les mêmes idées mais peu à peu l’influence de la matière diminue et il voit
les choses plus clairement. C’est alors qu’il cherche les moyens de s’améliorer.
L’esprit est heureux du souvenir qu’on a de lui. Les choses que l’on conserve de lui le rappellent
à la mémoire mais c’est la pensée qui l’attire vers nous et non les objets.
Il se souvient des choses en raison des conséquences qu’elles ont sur son état d’esprit.
Il peut se souvenir des détails et des incidents les plus minutieux, soit des événements,
soi-même de ses pensées, mais quand c’est sans utilité, il ne le fait pas.
Il entrevoit le but de la vie terrestre et le comprend bien mieux que du vivant de son corps ;
il comprend le besoin d’épuration pour arriver à l’infini et il sait qu’à chaque existence il
laisse quelques impuretés.
L’esprit voit tout son passé, les existences qui ont précédé la dernière qu’il vient de quitter.
Tout se déroule devant lui comme les étapes qu’a parcourues le voyageur.
L’esprit peut continuer les travaux commencés sur terre en influençant les vivants.