Jean MEYER




Jean Meyer naquit le 14 juillet 1855 à Rickeu en Suisse Allemanique sur les bords du lac de Zürich. Ses parents étaient, humbles cultivateurs, étaient de confession protestante.

Il arrive en France à l’âge de 18 ans et se fait engager comme portier chez un négociant en vins de Nîmes et ses qualités le mèneront ensuite dans une importante maison de Béziers en 1886. Il épouse cette même année, Adèle Blanche Rouville qui lui donnera quatre enfants.

La lecture des livres d’Allan Kardec et de Léon Denis le feront adhérer à la cause spirite qui doit passer, selon lui, par l’expérimentation scientifique. Il constate alors le manque de structures et la faiblesse de moyens des sociétés spirites

Mettant ses idées à exécution, il consacre une part importante des bénéfices de sa société et devient propriétaire de la « Revue Spirite ». Il la fait reparaître car sa publication a été suspendue peu avant la première guerre mondiale et en prend ainsi la direction en 1916 succédant à Gabriel Delanne.

En 1917, en accord avec Léon Denis et Gabriel Delanne, il crée l’Union Spirite Française en tant que fédération nationale, et en installe le siège social dans sa villa à Paris, provisoirement. La même année, il fonde avec le Docteur Gustave Geley, un laboratoire pour l’examen scientifique des phénomènes médiumniques.

En 1918, il achète un bel hôtel au 89 Avenue de Niel à Paris où il y installe l’Institut Métapsychique International qui vient d’être reconnu d’utilité publique le 23 avril 1919.

L’organisme est dirigé par le Docteur Gustave Geley.

En 1923, il achète un autre hôtel parisien au 8, rue Copernic où il y installe l’Union Spirite Française ainsi que l’Union Spirite Internationale. Se mettent également en place dans ces lieux la Revue Spirite et les Editions Jean Meyer.

En 1924, au congrès de Liège, il devient vice président de la Fédération Spirite Internationale.

En 1925, il organise le Congrès de Paris dans l’hôtel de l’Avenue Copernic, devenu depuis quelques années « la Maison des spirites ». il est nommé vice président du comité exécutif.

On lui reproche parfois d’être un peu trop sévère et autoritaire, n’oublions pas ses origines germaniques, mais sous une apparence sobre et un peu froide se cache en réalité un homme au grand cœur. C’est lui qui permet à Gabriel Delanne de terminer paisiblement sa vie en mettant à sa disposition sa maison de Montmorency.

En 1928, il participe au Congrès de Londres aux côtés de Sir Arthur Conan Doyle, il annonce à cette occasion qu’il fait don à l’Institut Métapsychique International de l’hôtel avenue de Niel ,il verse également un capital de quatre millions de francs à une autre fondation qu’il avait créée, la Société d’Etudes Métapsychiques. Kardéciste convaincu, il déclarait à la tribune : « le spiritisme doit être scientifique, moral, social et évolutif »

Il décéde le 13 avril 1931 dans sa ville d’adoption à Béziers des suites d’un cancer des yeux.

Les spirites du monde entier lui rendirent un vibrant hommage dans toutes les revues et périodiques spirites.

Il n’a écrit aucun livre. Il a seulement participé à la préface d’un livre de Gustave Geley et de l’ouvrage de Camille Flammarion « Après la mort. Il prenait très rarement la parole lors des manifestations publiques.

Jean Meyer restera dans l’histoire du spiritisme comme un grand bienfaiteur.