Alfred Russel WALLACE
Alfred Russel Wallace est un des pères oubliés de la biologie moderne.
Il conçut, sans avoir eu connaissance des recherches de Darwin, le principe
de la sélection naturelle.
Il est né dans le village de Usk (Royaume-Uni) le 8 janvier 1823. Son père
meurt quand il est encore très jeune et il est éduqué par son frère
William En 1843, il est désigné comme professeur au collège de Leicester
où il découvre la botanique. Deux ans plus tard, il monte une expédition
qui explore l’Amérique du Sud, l’Amazone et le Rio Negro. Au retour, le bateau
de Wallace fait naufrage et les échantillons collectés sont perdus. Heureusement,
les passagers s’en sortent sans mal. Dans les douze mois qui suivent, il quitte
l’Angleterre une nouvelle fois à destination de Singapour. C’est ce voyage de huit
ans qui le conduit à la formulation de sa théorie de la sélection naturelle.
Il était un matérialiste si confirmé qu’il ne pouvait absolument pas
concevoir la possibilité de l’après vie. Pourtant, les faits l’ont battu, pour
citer ses propres mots dans la préface de son livre :
On miracles and Modern Spiritualism.
Il a été amené à croire à l’existence d’intelligences supérieures,
invisibles et immatérielles pour agir sur la matière et influencer nos pensées.
Ses premières expériences sur le paranormal datent de 1844. Impressionné
par une conférence de Spencer Hall sur le mesmérisme, il décida d’entreprendre des
travaux sur le magnétisme. Lors de ses nombreux déplacements, il entendit souvent
parler des tables tournantes et des coups frappés par les esprits. Il résolut de
les étudier et sa première réunion spirite eut lieu le 22 juillet 1865 dans la maison
d’un ami. Après plus d’une douzaine de séances, il fut convaincu de la réalité des faits.
Il se consacra ensuite en septembre 1865 à l’observation des faits produits par la médium
à effets physiques : Mary Marshall où il put constater de nombreux phénomènes comme la
lévitation ou le déplacement d’objets sans contact. Bien qu’étant inconnu de Madame Marshall,
celle ci lui révéla lors d’un message médiumnique le nom de l’endroit où son frère était mort,
son nom et celui du dernier ami qui l’avait vu.
D’autres phénomènes remarquables pourront être observés par lui en
novembre 1866 lorsqu’il fera la connaissance de Mlle Nichols, future Mme Guppy.
Elle pouvait se soulever dans les airs tout en restant assise sur sa chaise, des bruits
musicaux étaient entendues sans la présence d’instruments mais le plus extraordinaire était
l’apport de fleurs et de fruits aussi frais que s’il d’être cueillis, couverts d’une fine
couche de rosée. Le phénomène s’est répété des dizaines de fois et les fleurs sont parfois
arrivées en grande quantité, quelquefois même à la demande comme le jour où un ami de Wallace
souhaita voir apparaître des fleurs de tournesol.
Quand la possibilité de photographier des esprits a été pour la
première fois démontrée en Grande-Bretagne dans le studio de Hudson, il ne
tarda pas à s’intéresser à la question. Lors d’une séance avec Mme Guppy,
il reçut un message de sa mère par le moyen de coups frappés qu’il lui indiqua
qu’elle allait essayer de lui apparaître de cette manière. Wallace réalisa alors
trois clichés, sur le premier figurait une silhouette masculine avec une courte épée
tandis que sur les deux autres, le visage de sa mère semblait
être représenté de façon indubitable.
Suite à ces expériences et au regard des très nombreux témoignages
recueillis de par le monde, il déclara que les faits spirites dans leur
intégralité n’exigeaient pas davantage de confirmation.
« Ils sont prouvés, aussi bien que d’autres faits sont
prouvés par d’autres sciences »
il ne changera plus jamais de conviction et ne manquera jamais une
occasion pour le clamer publiquement pour tenter de convaincre les sceptiques.
Huxley, à qui en 1866, il envoya son papier « l’aspect scientifique du paranormal
qui sera inclus par la suite dans son livre « les miracles et
le spiritualisme moderne » répondit :
« je ne suis ni choqué ni disposé à organiser une commission
d’expertise psychiatrique contre vous. Il se peut que tout soit vrai jusqu’à
preuve du contraire mais je n’éprouve vraiment aucun intérêt pour le sujet »
Entre 1870 et 1880, Wallace reçut beaucoup de témoignages de sympathie.
Un membre de sa famille pourvu du don de l’écriture automatique, qu’il reçut dans
sa maison, lui communiqua un message provenant de son frère William,
décédé, qui contenait beaucoup de prévisions sur son avenir
qui se réaliseront en grande partie.
En 1874, la revue « Fortnightly Review » l’invita à publier un
article sur le spiritisme à qui il donna le titre
« une défense du spiritualisme moderne »
Il travailla avec beaucoup d’autres médiums comme Mlle Katie Cook,
Françis Monck, William Eglinton et prit même la défense de
Henry Slade, accusé de fraude.
Pendant les années 1886 – 1887, il donna une série de conférences
en Amérique.
Il assista à des séances de matérialisations d’esprits avec la médium mme Ross
et quand le bruit courut que cette dernière avait été prise en flagrant délit
de tricherie, il témoigna en sa faveur dans une lettre adressée à « Banner of Light ».
A Washington, en compagnie du Professeur Elliot Coues, du Général Lippit et
de Mr D. Lyman, il assista à des expériences extraordinaires avec P.L.O.A. Keeler.
A San-Francisco, il observa une manifestation exceptionnelle d’écriture automatique
sur ardoise avec Fred Evans produite avec cinq couleurs différentes.
Par la suite, Wallace n’assista plus à beaucoup de manifestations spirites
mais resta fidèle à ses convictions jusqu’à la fin de ses jours.
Il décède le 7 novembre 1913.